- Je crains la réaction des autres au moment de parler
- Mon vocabulaire change quand je commence à parler de Dieu
- Je m'emmêle les pinceaux quand on me pose des questions
Est-ce-que toi aussi, tu te retrouves dans l'une des affirmations suivantes…?
Il est vrai que parler de Dieu auprès d'une personne n'est jamais facile, surtout lorsqu'on ignore la réaction de celle-ci… alors le plus souvent, le chrétien adopte une attitude qui n'est plus la sienne. Au lieu de parler avec son cœur, il s'exprime maladroitement et le Message de l'Évangile n'a plus aucun impact sur son auditoire. C'est pourquoi, nous allons voir en quoi notre attitude et notre façon de parler n'est jamais à négliger si l'on veut être crédible dans notre prédication.
1. L'ATTITUDE
1. Être soi-même
Rappelle-toi de cette situation quand tu discutais avec quelqu'un ! Tu entends une personne arrivé dans ton dos mais sans même la voir, tu sais déjà de qui il s'agit. Ton cerveau a enregistré la façon de marcher, de parler, de réagir de cette personne parce que chaque individu a une gestuelle et une manière de parler qui lui est bien défini et c'est ce qui fait le charme de chacun.
Eh bien lorsque tu évangélises, c'est pareil. Parler de sa foi ne demande pas que tu mettes un masque pour parler sur un ton si sérieux qu'on pourrait croire que l'Apocalypse arrive demain ; ce n'est pas non plus arriver avec ses gros sabots et manquer de finesse en adoptant un registre burlesque où tout est pris à la légère. Être soi-même, c'est parler comme on le ferait à un ami, un collègue à un parent, qu'ils soient croyants ou non. C'est parler naturellement en affirmant l'identité que Dieu t'a octroyé et qu'il n'y a pas d'opacité sur tes intentions. Pourquoi tricher sur sa personnalité si c'est pour ensuite vouloir parler de Dieu dans la transparence la plus totale ?
Tout ce qu'il faut, c'est visiter les non-chrétiens de la même manière que tu le ferais si tu visitais un chrétien. Il n'y a pas de doublure à utiliser, il y a juste toi.
2. Lâcher-prise
Très souvent, nous entendons qu'il faut "lâcher-prise"... mais lâcher quoi exactement ? Le plus important, lâcher l'égo. L'homme a tendance à guetter le regard des autres pour se conformer à la critique. Ce positionnement nous engage à toujours être sur le qui-vive afin de paraitre celui que nous ne sommes pas.
En lâchant prise sur ces mauvais intérêts, tu peux avancer de manière décontracté et te montrer tel que tu es vraiment. Dieu ne nous demande pas d'adopter les standards de la société, Il veut juste que la personne qu'Il a appelé et racheté avance comme un enfant ayant une confiance qui repose totalement en Lui.
Cette confiance permettra de décontracter l'atmosphère et utiliser l'humour est aussi un bon remède pour obtenir un dialogue serein et apaisant. Jésus Lui-même utilisait l'humour pour parler du Salut. Souviens-toi de la poutre dans l'œil (Matthieu 7, 3) ou encore celle du chameau qui entre dans le trou d'une aiguille (Matthieu 19, 24). Ce qui importe lorsque tu évangélises, c'est se concentrer sur Dieu et sur ton prochain et non pas sur toi, ainsi la conversation s'orientera tout simplement sur le plan que Dieu réserve à chacune des personnes que tu pourras rencontrer.
2. LA PAROLE
1. Le bavardage
"Que votre parole soit ; Oui, oui ; non, non" Matthieu 5, 37 ; Jacques 5, 12
Voici une belle parole que les chrétiens doivent adopter : le disciple du Christ doit exprimer la simple vérité sous la forme la plus simple. Il n'y a pas à tourner autour du pot. Si nous contournons la Bonne Nouvelle en s'étalant sur de vils choses, notre interlocuteur perdra patience et n'arrivera même pas à cerner le message principal. Il faut garder en tête le fil conducteur de notre message et ne pas rester évasif. Plus le chrétien rumine de mot, moins le non-chrétien en cernera. En somme, le bavardage est une épine sur la langue qui fait oublier l'intérêt du message et de la personne au détriment de soi-même.
2. Le patois de Canaan
Le patois de Canaan est une fabuleuse expression pour dénoncer les termes techniques et généralement inutile quand il s'agit de parler de l'Évangile à un non-initié. Il n'y a pas de plus gros obstacle pour faire fuir quelqu'un en utilisant un champ lexical chrétien complexe. Nous ne sommes pas là pour faire un exposé théologique après tout ! Énumérer toute sorte de termes savants dans un dialogue n'est pas du tout encourageant pour une personne qui ne connaît rien de Jésus. Notre Seigneur ne nous demande pas d'être de grands orateurs car ce n'est pas le degré de notre savoir qui sauve (1 Corinthiens 3, 1), mais Dieu seul au travers de notre simplicité.
Nous n'avons pas non plus le devoir de convaincre les gens. L'objectif étant de diffuser la Bonne Nouvelle, d'être des canaux de grâces et non la grâce elle-même (1 Corinthiens 2, 4 ; Isaïe 55, 11).
D'ailleurs, Dieu est venu parler notre langage en la Personne de Jésus pour nous annoncer le Salut, Il n'a pas attendu depuis son trône pour le faire mais Il s'est fait faible parmi les faibles. Jésus a adapter ses faits et gestes pour se faire comprendre parmi les plus petits. Dans le cas contraire, ça ne serait rajouter que des fardeaux aux hommes et l'illusion en serait encore plus forte. Mieux encore, notre Seigneur Jésus usa de multiples paraboles (Marc 4, 33) pour se faire comprendre jusqu'à comparer le Royaume de Dieu a une graine de moutarde. Cette figure de style a pour qualité de comparer une chose à une autre. Elle évoque une histoire terrestre avec une réalité céleste. Elle permet de faciliter la compréhension d'une réalité qui nous dépasse. C'est comme si tu demandais à une personne qui a toujours vécu dans l'obscurité de sa maison de sortir sous un soleil de plomb. Si tu la pousses au-dehors, elle aura tellement mal aux yeux qu'elle retourna chez elle sans plus jamais vouloir sortir. Alors que si tu lui mets des lunettes de soleil, la lumière passera moins et elle pourra s'y adapter au fur et à mesure. Avec la parabole c'est pareille. La pleine lumière des vérités divine en ferait fuir plus d'un mais en adaptant son langage à notre auditeur, il sera plus aisé de le retenir.
Aie ce souhait de porter un langage simple, clair, limpide à l'image de notre Seigneur qui n'hésita pas à parler de pain, de poisson, de berger et de brebis…
3. Le jugement
"Ne jugez point sur l'apparence, mais jugez selon la justice" Jean 7, 24
Il est très facile de porter un jugement téméraire lorsque nous constatons la vie de certaines personnes. "Un tel n'a pas d'argent parce qu'il ne travaille pas" ; "un tel n'a pas d'amis parce qu'il n'est pas sociable" ou "un tel est alcoolique, il ne s'arrête pas de boire". Ce sont des jugements qui germent si facilement dans notre cœur et qui nous empêchent souvent d'aller vers ces blessés de la vie. Pourtant, nous sommes incapable de tracer l'itinéraire qui a amené une personne dans cet état. Pas un seul individu sur terre n'est exempt de péché mais malgré ça, Dieu n'a pas cessé de nous aimer. Il s'est même incarné en la figure du Christ-Jésus pour nous dire : "Je t'aime et Je veux te sauver".
Rappel-toi de la situation que Dieu t'a tiré et empresse-toi de quitter ta zone de confort pour comprendre la situation de ton prochain.
Quelques conseils pratique :
- Être constamment souriant
- Utiliser son vocabulaire quotidien
- Être clair et concis
- Moins de bavardage, plus d'écoute
- Faire des pauses (le DIA-logue n'est pas un MONO-logue)
- Garder le message de l'Évangile comme fil conducteur
- Illustrer un enseignement par des usages quotidiens