La joie… voici un état d'âme qu'on aimerait toujours posséder car elle se manifeste souvent par un sentiment d'allégresse, de paix et de légèreté. Et cette joie, Dieu nous y invite constamment.
"Soyez toujours dans la joie !" Thessaloniciens 5, 16.
1. LA JOIE, LES ÉPREUVES ET L'ENNEMI
Seulement, la maintenir n'est pas toujours aussi simple car nous vivons tous des situations de crises qui ont pour objectif d'ôter notre joie. N'as-tu jamais perdu ta joie à cause de tes finances, tes problèmes de santé, d'une rupture sentimentale ou encore d'un conflit au travail ? Généralement, nous ne choisissons pas de vivre l'une de ces épreuves car nous savons qu'elles font mal, attristent et dépriment. Pourtant, nous devons prendre conscience que ce ne sont pas ces circonstances en tant que tel qui nous empêchent d'être joyeux. Le fauteur de trouble n'est autre que le Malin qui usera de ces moments de détresses pour nous infliger la pensée suivante : parce que tu vis une situation que tu n'as pas choisi, tu dois être malheureux ! Voici le véritable auteur qui vole notre joie et il n'hésitera jamais à utiliser une situation déplaisante pour nous donner raison de nous morfondre et ce pour une raison bien particulière : la tristesse est antonyme à l'espérance et à la confiance en Dieu.
De fait, un choix s'impose :
Soit je chéris cette joie pour triompher sur mes préoccupations du moment, soit je donne raison à l'Ennemi que mes préoccupations triompheront de moi et -qui un jour ou l'autre- terniront ma joie au point de la voir disparaitre.
2. LA JOIE, UN DON DE DIEU
Mais dans ce cas, comment maintenir cette joie indépendamment des circonstances citées ? La bonne nouvelle est que la joie est un don, ou plus précisément une conséquence d'un don, qui vient de Dieu (Galates 5, 22).
En effet, la joie est un don précieux de Dieu qui va au-delà d'une simple émotion passagère. Certains philosophes considèrent l'état de joie comme un moyen pour l'homme d'être plus homme, c'est-à-dire que la joie y est perçu comme un accomplissement. Parce que oui, être en joie, c'est la réalisation d'une profonde quiétude qui vient de notre foi et qu'elle ne doit jamais dépendre de circonstances extérieures. Regardons à la lumière des saintes Écritures, comment cette joie nous est communiqué."
"Tu m'apprends le sentier de la vie : devant ta face, débordement de JOIE ! À ta droite, éternité de délices !" Psaumes 15, 11 ; "le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et JOIE dans l’Esprit Saint." Romains 14, 17.
"Devant ta face", "Royaume de Dieu", "Esprit-Saint"... voici quelles sont les occasions de goûter à une joie parfaite. La source de notre joie ne vient ni d'une personne, ni d'une chose mais seulement de Dieu. C'est une réalité du Ciel qui se laisser trouver quand le sujet est en Présence de Dieu et elle s'actualise encore aujourd'hui par le don de l'Esprit-Saint.
"les disciples étaient remplis de JOIE et d’Esprit Saint." Actes 13, 52.
3. LA JOIE, SIGNE DE L'ACTION DE GRÂCE
Maintenant, qu'en est-il lorsque le chrétien vit une situation désespéré ? Est-il moins prompt à être touché par la joie ? Est-il inéluctablement plongé dans un abime de tristesse parce que, justement, il ne sent pas la Présence de Dieu ?
Le prophète Habacuc, à qui Dieu révèlera la venue des Chaldéens pour punir le peuple de Judée, ne manquera pas de puiser dans sa foi en Dieu, une ressource qui le rendit joyeux : "Les figuiers ne portent plus de fruits, les vignes ne donnent pas de raisins, les oliviers ne produisent rien, les champs ne fournissent aucune récolte; il n’y a plus de moutons dans les enclos, plus de bœufs dans les étables. Mais moi, je trouve ma JOIE dans le Seigneur, je suis heureux à cause du Dieu qui me sauve." Habacuc 3, 17-18.
La douleur, la souffrance, le vide ne sont pas des sentiments éternels et le prophète Habacuc l'a bien compris. L'espérance qu'il met en l'Éternel prouvent que les préoccupations du moment sont voués à disparaître. C'est pourquoi Paul, alors en prison, écrit aux Colossiens : "Maintenant je trouve la JOIE dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église." Colossiens 1, 24.
L'Apôtre Paul était certain de trouver dans la joie, une sorte de remède contre une situation qu'il n'avait pas choisis. Qu'un homme soit emprisonné injustement ne peut pas être le fruit de la volonté de Dieu. C'est pourquoi, Paul ne s'attriste pas et se réjouit dans la souffrance car ce n'est pas son âme qui est enchainé mais bien sa chair. En cela, l'Apôtre a une bonne raison d'exprimer sa reconnaissance.
Être joyeux dans les épreuves permet d'en triompher car l'individu focalise son regard sur Dieu et non sur les circonstances :
"Considérez comme une JOIE EXTRÈME, mes frères, de buter sur toute sorte d’épreuves. Vous le savez, une telle vérification de votre foi produit l’endurance." Jacques 1, 2-3.
Jacques nous rappelle qu'il faut considérer les défis comme des occasions de croissance. La douleur d'un évènement est aussi une opportunité de se détacher d'une idole ou d'une passion déréglé. C'est une véritable occasion de prouver sa fidélité à Dieu et n'est-ce-pas une grande joie que de saisir une occasion pour se rapprocher de Dieu ?
Alors, dans la paix ou dans l'épreuve, si nous demeurons en Dieu, nous serons bel et bien des chrétiens pleinement joyeux !
"Comme le Père m’a aimé, moi aussi Je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme Moi, J’ai gardé les commandements de mon Père, et Je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète."Jean 15, 9-11.